La carte géologique dressée par Jean-Noël Salomon indique une perte située au village d'Ankazomena.
C'est la perte de la Tsintintina, rivière qui longe l'Onhilahy. L'eau est censée ressortir à la résurgence de Sarodrano près de Saint-Augustin.
La résurgence de Sarodrano |
En 1998, Félix nous avait présenté à Seizilahy (Seise pour les intimes), le Président de Quartier d'Ankazomena. Le Minou avait déjà commencé l'exploration de cette perte très aquatique.
Le danger dans cette perte était que le débit de l'eau était régulé de façon assez imprévisible par les villageois qui exploitaient les rizières en amont.
Seizilahy, Président de Quartier d'Ankazomena |
La Tsintintina durant l'été 98 |
L'exploration de la perte était une véritable attraction pour les villageois.
Le Minou s'apprète à aller équiper... |
il amuse des spectateurs |
Comité d'accueil à la sortie. |
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Retour au village avec l'escorte; Seizilahy a emprunté mon casque. |
Au début de 1999, Félix nous a annoncé un événement naturel : la saison des pluies avait été exceptionnellement arrosée. Tellement arrosée que le cours de la Tsintintina avait été dévié vers l'Onilahy et que la perte n'était plus alimentée.
Cet événement était une catastrophe pour les riziculteurs d'Ankazomena mais une aubaine pour nous. Ainsi, en 99, nous avons pu faire l'exploration de la perte mais seule une quarantaine de mètres étaient pénétrables et nous n'avons pas réussi a retrouver l'eau ce qui aurait été d'une grande aide pour les habitants.
Certaines, plus timides que les autres,
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Rosalia, fille de Seizilahy |
Nous espérons que la semaine que nous avons passée dans ce village aura contribué à réactiver un peu l'économie locale. Sachant que notre groupe a mangé 2 poules par jour, que le cours de la poule est passée de 8000 francs à 12000 francs (1000 FMG = 200 Ariary = 0.14€) pendant notre séjour, et que chaque bouche d'européen mange en moyenne 2 boko-boko par petit déjeuner, on peut être optimiste à ce sujet ! (les boko-boko sont des beignets ressemblant à des crépeaux).
Dans ces moments là, tout le monde espère qu'il ne s'agit que d'un au-revoir. |